Quand allergies alimentaires et camp d’été font bon ménage

Avec le printemps à nos portes, le temps est venu d’organiser l’été de nos jeunes et de magasiner les camps d’été. Comment s’y préparer si notre enfant a des allergies alimentaires?

C’est en 1894 que le premier camp de vacances est né au Québec. Depuis, ce sont quelque 85 000 jeunes qui fréquentent chaque année les différents camps de la province. Du camp de vacances au camp de jour, en passant par le camp familial, le choix est vaste pour les enfants et les adolescents qui veulent vivre une expérience positive et s’épanouir avant de retourner sur les bancs d’école. De tout, pour tous les goûts et pour tous les besoins… y compris les allergies alimentaires.

Les camps : une expérience des plus positive pour l’enfant

Ce n’est plus qu’une théorie : les jeunes qui prennent part à un camp d’été en ressortent grandis. C’est du moins ce que révèle le projet de recherche sur les camps d’été canadiens, dont les conclusions ont été publiées en 2011.

Dans le cadre de ce projet, près de 1 300 campeurs, âgés de 3 à 18 ans et répartis dans 16 camps à travers le pays, ont été observés. Les animateurs ont par la suite rempli un sondage au début et à la fin du séjour. Après comparaison des résultats, il apparaît que la participation d’un jeune à un camp certifié par la province entraînait des changements positifs dans cinq composantes clés de son développement, soit :

  • L’intégration sociale et la citoyenneté;
  • La conscience environnementale;
  • L’intérêt pour l’activité physique;
  • L’intelligence émotionnelle;
  • La confiance en soi et le développement personnel.

Parmi les résultats découlant du projet de recherche, notons une augmentation de l’autonomie et de la confiance en soi chez 67 % des campeurs, deux aspects qui sont souvent appelés à être développés chez les jeunes vivant avec des allergies alimentaires. Plus précisément, les camps offrent un environnement et un soutien adéquat qui permettent aux jeunes de sortir de leur zone de confort, de tester leurs habiletés et de prendre des risques, le tout en demeurant en sécurité. L’impact du camp sur l’autonomie et la confiance en soi était particulièrement évident chez les filles et chez les plus vieux campeurs.

Ces résultats sont certes intéressants, mais, en tant que parent d’un enfant allergique, comment puis-je être certain que mon enfant sera en sécurité dans un camp d’été? La réponse est simple : en s’informant, en planifiant et en collaborant activement avec le camp. Voici quelques informations pour faciliter votre démarche.

Accueillir un enfant allergique dans un camp
Dans la province, il revient à l’Association des camps du Québec de reconnaître et promouvoir la qualité et la valeur éducative des camps. L’Association s’assure donc que tous les camps qu’elle certifie respectent et appliquent les 60 normes relatives à la sécurité, l’encadrement, la programmation, l’environnement, la santé et l’alimentation.

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Il faut savoir que, même s’il n’existe pas de camps certifiés spécialement pour les enfants allergiques, tous les camps sont en mesure d’accueillir des jeunes vivant avec des allergies alimentaires. En fait, ils ont l’habitude de le faire.

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Planifier le séjour en camp de son enfant

La première chose à faire lorsque vient le temps d’entamer la recherche d’un camp d’été est d’impliquer votre enfant dans le processus de prise de décision. À quel genre d’activités veut-il s’adonner? Se sent-il à l’aise de participer à un camp de jour ou de vacances? Est-il anxieux à l’idée de quitter la maison pendant quelques jours?

Une fois les choses clarifiées avec le jeune, renseignez-vous sur les camps. Pour ce faire, discutez avec d’autres parents d’enfants allergiques pour connaître leur expérience, visitez le site de l’Association des camps du Québec pour cibler les installations en mesure de répondre aux besoins de votre enfant, et communiquez avec les camps qui intéressent votre jeune pour connaître leur politique en matière de gestion des allergies et d’anaphylaxie.

Miser sur une bonne communication avec le camp

On ne le dira jamais assez : la communication est primordiale pour assurer la mise en place de mesures qui favoriseront un environnement sécuritaire pour l’enfant allergique. Mieux vaut donc miser sur une bonne collaboration avec la direction et l’animateur de votre jeune, et ce, dès l’étape de l’inscription.

Voici, à titre indicatif, quelques détails qui devraient être discutés avec le camp avant le début du séjour de votre enfant :

  • Ses allergies et sa médication d’urgence;
  • La procédure à suivre en cas de réaction allergique (plan d’urgence);
  • Les détails relatifs au transport et à la conservation de la médication;
  • Les mesures préventives devant être mises en place pour réduire le risque d’exposition aux substances allergènes;
  • La gestion des repas et des collations;
  • Les sorties spéciales;
  • L’utilisation de produits non alimentaires contenant des allergènes.

De plus, pensez à fournir au camp un plan d’intervention individualisé pour votre enfant, à l’instar de ceux qui sont utilisés en milieu scolaire.

Rappelez-vous que les camps ont l’habitude d’accueillir des enfants allergiques. En outre, même si les allergies alimentaires peuvent être considérées comme un handicap selon la loi, elles ne nécessitent pas d’accommodements spéciaux pour les camps.

Pour de plus amples informations sur l’accueil et la gestion du campeur à risque, consultez notre aide-mémoire, destiné aux camps de jour.

Somme toute, la participation à un camp d’été est une expérience inoubliable pour n’importe quel jeune. Avec une planification et des mesures adéquates en place, vous mettez toutes les chances de votre côté pour assurer la sécurité de votre enfant. Il ne lui reste plus qu’à s’amuser!